ads


Coronavirus : Et si la pandémie dure encore longtemps?





l'avenir de l'enseignement durant et après la pandémie 

Il semble que la crise sanitaire actuelle soit un test pour tout le monde, et les médias ont commencé à parler désormais après Corona, comme si la fin de la pandémie était programmée ou comme si tout reviendrait à la normale après quelques semaines ou mois, mais que va-t-il  se passé si les choses se compliquent et que ce n'est pas le cas ?

A partir de cette question, Francine Belo a exposé dans un article sur le journal suisse Le Temps, pour rappeler que la disparition du Coronavirus que tout le monde espère rapidement et définitivement n'est peut-être pas le scénario le plus probable.

Selon Belo, professeur à la haute école de l'éducation à Freiburg, dit que les études scientifiques prédisent une longue coexistence avec les vagues successives de l'épidémie, et donc des répercutions  importantes à la fin de 2020 et de l'année suivante.

Elle a noté aussi dans une discussion avec ses collègues de l'Université de Genève que la quarantaine peut être répétée pour des périodes longues ou courtes au cours de la prochaine année universitaire, ou que la distanciation sociale et les gestes barrières pourraient devenir la norme.

Étant donné que notre société n'aime pas la suspicion, le changement ou l'instabilité, l'option de "revenir à la normale" à l'automne est la seule alternative possible selon les discussions en cours, bien que la prudence et le principe de précaution exigent que nos autorités travaillent sur différents scénarios qui défient bon nombre de nos coutumes et organisations, poursuit l'article.

La rédactrice se demande, si les administrateurs des écoles ont déjà commencé à réfléchir à différents scénarios pour l'année scolaire 2020-2021?  Elle a Proposer un certain nombre d'idées dans ce contexte, telles que:
-Continuer à développer l'enseignement numérique, permettant une transition en douceur vers l'enseignement à distance si nécessaire.
- Développer la technologie numérique ainsi que les relations avec les parents, et faire le suivi des devoirs en prévision d'une éventuelle nouvelle crise sanitaire.
- Le transfert d'aides pédagogiques et leur adaptation aux médias numériques peuvent être un autre élément pertinent.
-Ouverture de cours alternés le matin et l'après-midi, ou à distance à temps partiel pour certains étudiants, en face à face, pour les étudiants ayant des besoins spéciaux.
-Revoir les priorités, notamment par une réévaluation des sciences sociales et des sciences naturelles et en développant les compétences et les valeurs et en comprenant notre statut.

Indépendamment de cette épidémie l'article ajoute, que de telles idées peuvent être utiles en cas de crises actuelles ou futures, telles que la crise climatique et d'autres épidémies prédites par l'Organisation mondiale de la santé il y a plus de 10 ans ou les crises sociales ou politiques.

Francine Belo a ajouté que nous devons oser abandonner nos habitudes intellectuelles et nos réactions héritées d'une époque où nous pensions que les ressources du monde sont illimitées, ce qui nous a assuré une confiance aveugle dans le développement scientifique et technologique.

En tant qu'enseignante , elle dit que nous devons développer nos élèves avec de nouvelles compétences, qui leur permettent de faire face aux multiples inconnues qui les menacent, ainsi que de saisir les opportunités de changer un monde que notre domination industrielle a nui, et une meilleure compréhension des modes de vie en harmonie avec la nature et avec les autres.

Afin de tirer des leçons, la prof appelle à une sortie plus intelligente de cette crise en développant en nous un esprit d'aspiration pour faire de toutes ces situations des opportunités d'apprentissage et d'amélioration, afin d'oser repenser l'école avec ses composantes, son organisation et ses objectifs, pour devenir un lieu d'éveil du monde et de sa prospérité, pas un fardeau jeté en temps de crise C'est aux parents, car l'enseignement à distance est une nouvelle source de préoccupation pour eux, comme l'écrivait Laurent Dubois dans une de ses lettres.