Un infanticide s'est produit ce mardi 30 juin à Hantes-Whieries, dans l'entité d'Erquelinnes. Selon nos informations, une femme a tué deux de ses trois enfants. "Il y a effectivement eu un infanticide, un bébé de 22 mois et une petite fille de 7 ans sont décédés", nous indiquait le bourgmestre David Lavaux. L'état de santé du troisième, qui était entre la vie et la mort, s'est "stabilisé", a annoncé le bourgmestre ce mercredi. La mère est elle toujours entre la vie et la mort.
Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes du drame. "Le père est rentré chez lui et a trouvé les enfants et leur mère dans cet état. C'est lui qui a appelé les secours", a ajouté le bourgmestre.
Une institutrice qui n'allait pas bien
Une institutrice qui n'allait pas bien
Selon le bourgmestre, la mère de famille est une institutrice. Elle ne travaillait plus et a mal supporté le confinement. Cette dernière a également été contrainte de mettre un terme à une grossesse. "Quand on en arrive à des faits pareils, c’est qu’il y a un problème de santé mentale à un moment donné. Ça n’apparaît pas du jour au lendemain, il y a peut-être eu des signes qui ont laissé percevoir une détresse mentale. Le confinement n’a, je pense, pas arrangé les choses. De manière générale, j’ai beaucoup de personnes qui avaient déjà des soucis de dépression et de problèmes de santé. Le confinement n’a pas arrangé les choses", nous a indiqué David Lavaux.
"Elle ne sortait plus et ses enfants n'étaient pas retournés à l'école. Mais rien ne laissait présager ça. Elle était fusionnelle avec ses enfants, en particulier avec le dernier." Dans le quartier, l'émotion est vive. "Elle n'allait pas bien mais elle aimait tellement ses enfants. Je n'arrive pas à y croire, j'en ai les jambes coupées", a confié une voisine.
Le père bénéficie du soutien de la cellule d'aide aux victimes de la police locale. Les intervenants policiers et des services de secours seront pris en charge par une cellule psychologique. Les élèves de la classe des enfants bénéficieront également d'un soutien psychologique. "C’est très difficile à vivre pour les gens qui sont intervenus. Ces pompiers sont aussi des pères de famille et ils vivent ça très difficilement bien sûr. Même si on est très professionnels, ça ne peut être que marquant. C’est la même chose pour les policiers qui ont également été vus par des services psychologues ce matin", précise David Lavaux.