Eric Zemmour a été condamné, lundi, par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de 10 000 euros pour provocation à la haine. L’éditorialiste français, candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle française s’en était pris aux mineurs migrants isolés, en les qualifiant de « voleurs », « assassins », « violeurs » à la télévision.
Comme à son habitude, l’éditorialiste a dénoncé « une condamnation idéologique et stupide ». Son avocat, Olivier Pardo, a déclaré que son client ferait appel de la décision du tribunal. L’homme est un habitué des tribunaux. Il a fait l’objet de poursuites pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité à de nombreuses reprises.
Eric Zemmour a été condamné pour des propos tenus le 29 septembre 2020, lors d’un débat sur la chaîne CNews après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo. « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent », avait déclaré le polémiste.
Des propos jugés inadmissibles par une trentaine d’associations qui s’étaient constituées parties civiles. On peut citer entre autres SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la Licra, ainsi qu’une vingtaine de conseils départementaux.